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Communiqué 19 janvier 2024

À Tunis, le 19 janvier 2024

L’association des correspondants étrangers en Afrique du nord (NAFCC) tient à exprimer son inquiétude après la multiplication des poursuites judiciaires enclenchées à l’encontre de nos confrères journalistes de la presse tunisienne.

Le dernier dossier en date concerne Haythem El Mekki, journaliste reconnu qui a été l’un des symboles de la liberté de presse. Pour avoir évoqué sur les réseaux sociaux la situation de l’hôpital de Sfax qui a, cet été, été dépassé par le nombre de cadavres de migrants arrivant dans l’établissement, notre confrère risque aujourd’hui des poursuites judiciaires rendues possibles par l’adoption du décret 54 qui punit de lourdes peines la diffusion de dites fausses informations.

Quelques jours seulement avant la convocation de Haythem El Mekki, c’est Zied El Heni – journaliste à la radio IFM – qui a été arrêté et a passé une dizaine de jours en prison pour une chronique critique envers la ministre du Commerce tunisienne.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, notre confrère Khalifa Guesmi, journaliste de la radio Mosaïque FM, est incarcéré – pour une durée de cinq ans – pour avoir refusé de dévoiler ses sources dans une affaire de démantèlement d’une cellule terroriste. Depuis le 25 juillet 2021, le nombre de journalistes poursuivis ou harcelés dans des affaires liées au travail dépasse les 20.

Alors que la Tunisie s’achemine cette année vers un scrutin présidentiel, ces procès à répétition sont de mauvais augure.

Nous tenons, par ce communiqué, à assurer à nos confrères tunisiens de notre pleine considération et solidarité et à réaffirmer l’impérieuse nécessité de garantir une presse libre dans ce pays à l’origine des révolutions arabes.

Le Club des Correspondants Étrangers en Afrique du Nord
board@nortafricacorrespondents.org
www.nortafricacorrespondents.org
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Communiqué- Difficulté d’accès au palais présidentielStatement- Access to the presidential Palace

Nous, correspondants de médias internationaux basés en Tunisie, regrettons d’avoir été tenus à l’écart de rencontres officielles se déroulant dernièrement à la présidence tunisienne.

En décembre, lors de la visite du président turque, Recep Tayyip Erdogan, les correspondants étrangers n’avaient pas pu rentrer au Palais de Carthage pour assister au point presse, comme l’avait souligné Reporters sans Frontières. Des journalistes tunisiens avaient également rencontré des difficultés selon le SNJT.  Ce 9 janvier, la déclaration du ministre français des Affaires étrangères en visite en Tunisie a eu lieu en l’absence des journalistes.

Nous rappelons l’importance pour les journalistes de pouvoir se rendre sur place eux-mêmes afin de couvrir les évènements : les images officielles ne peuvent pas remplacer le journalisme de terrain.

Nous comprenons les contraintes de sécurité et c’est pourquoi nous sommes identifiés auprès des autorités tunisiennes.

Nous sommes prêts à nous organiser entre nous lorsque les circonstances l’exigent pour assurer une couverture en dépit des contraintes de temps ou d’espace lors de certaines visites.

Nous savons pouvoir compter sur la bonne volonté des services de communication de la présidence et appuyons toutes les initiatives de leur part pour permettre aux médias de jouer leur rôle clé d’observateurs de la vie démocratique. Nous espérons que les portes de Carthage resteront ouvertes pour une couverture indépendante et multiformes des activités de cette institution majeure du pays.The foreign media correspondents based in Tunis regret to have been sidelined during the recent official meetings held by the Tunisian presidency.

In December, when Turkish president Recep Tayyip Erdogan was visiting the country, foreign correspondents were not given access to the palace to attend the press conference, as highlighted by Reporters Without Borders. Tunisian journalists also encountered difficulties, according to the national union for journalists, the SNJT. No journalists were present for the statement by the French minister of foreign affairs during his visit to Tunis on January 9.

We underline the necessity for journalists to attend events in person in order to provide coverage: official images are not a sufficient stand-in for on the ground journalism.

We understand that there are security constraints and it is for this reason that we are accredited by the Tunisian authorities.

We are ready to organise between ourselves when circumstances require, to ensure coverage despite time constraints  or logistical challenges during certain visits.

We know that we can count on the good will of the presidency’s communications services and we support all of their initiatives to allow the media to fulfil their role as observers of democratic life. We hope that the doors of Carthage will remain open and that the presidency will welcome our independent and diverse coverage of its activities.

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Communiqué de presse au sujet des élections 2019

Le NAFCC souhaiterait que les autorités compétentes précisent le sens de l’article 66 de la loi électorale stipulant « il est interdit [aux candidats] de recourir aux médias étrangers » dans le cadre de la campagne électorale (ويحجر عليهم استعمال وسائل الإعلام الأجنبيّة, en arabe). Cette formulation vague laisse place à des interprétations contraires. 


En effet, plusieurs candidats ont récemment invoqué cet article pour refuser de répondre aux journalistes de médias étrangers ou ont expressément demandé à ce que leurs propos soient publiés et/ou diffusés avant le lancement de la campagne électorale, le 2 septembre.

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Communiqué/ Rémy Pigaglio EgypteStatement/ Rémy Pigaglio Egypt

2 juin 2016.

Le journaliste Rémy Pigaglio (La Croix, RTL) correspondant en Egypte depuis 2 ans, s’est vu interdire l’entrée sur le territoire égyptien lors de son arrivée à l’aéroport du Caire le lundi 23 mai 2016 après son retour de France. Accrédité par les autorités égyptiennes, détenteur d’un visa en règle, il a été placé en détention pendant 30h en zone internationale. Malgré l’intervention de l’ambassade de France, notre confrère a été refoulé sans aucun motif, sans aucun autre choix que de quitter le territoire.
2 juin 2016.

Le journaliste Rémy Pigaglio (La Croix, RTL) correspondant en Egypte depuis 2 ans, s’est vu interdire l’entrée sur le territoire égyptien lors de son arrivée à l’aéroport du Caire le lundi 23 mai 2016 après son retour de France. Accrédité par les autorités égyptiennes, détenteur d’un visa en règle, il a été placé en détention pendant 30h en zone internationale. Malgré l’intervention de l’ambassade de France, notre confrère a été refoulé sans aucun motif, sans aucun autre choix que de quitter le territoire.